Un match serré se joue actuellement sur les marchés, entre les anticipations et les liquidités.
Après 60% de hausse en 6 mois, les marchés se cherchent des raisons de continuer à monter. Le niveau des actions reflète actuellement un scénario implicite de croissance économique qui est loin d'être acquis. Les révisions de résultats vont prochainement, aux Etats-Unis, tenir compte des publications relatives aux 3ème trimestre. Pour le moment, on constate que globalement, les analystes ont cessé de remonter leurs prévisions de résultats sur 2009. L'inflexion que l'on verra dans les 3 prochaines semaines sera donc à regarder de près. Sur un plan plus macro, il est clair que l'activisme du consommateur américain en dernier ressort est un schéma du passé : avec un taux d'épargne qui remonte, des revenus stagnants et un chômage en hausse, le contraire serait étonnant. Par ailleurs, l'éloge de la frugalité est un thème qui devient à la mode : pas de quoi inciter à claquer son argent.
D'un autre côté, les marchés sont abreuvés de liquidités par les banques centrales. La question est donc : dans quoi investir ? Matières premières, crédit, actions, emprunts d'Etat, tout y passe. Et d'autant plus que le dollar est en train de détroner le yen comme monnaie de portage ! Patrick ARTUS développait récemment ce thème des liquidités dans une note de conjoncture. Argument à considérer, sachant cependant que c'est celui qu'on sort quand on n'a rien trouvé d'autre pour expliquer la hausse. Par ailleurs, maintenant que le premier volet de la crise est passé de façon certaine, et que la reprise économique s'amorce, les grandes gestions fondamentales reviennent sur les actions, d'autant plus qu'elles sont très fachées d'avoir en grande partie manqué le train de la hausse depuis 6 mois. Autre point positif : le retour des fusions - acquisitions. Les primes offertes à chaque opération forment un bel adjuvant à la hausse. Et le mouvement qui s'est engagé aux US va peut-être traverser l'Atlantique.
Pas simple donc de choisir son camp. Regardons peut-être les signaux donnés par l'insider trading, qui semble-t-il est plutôt vendeur actuellement sur les marchés américains. D'autre part, les augmentations de capital lancées, comme celle de la BNP, pour profiter de conditions favorables du marché, montrent que la fenêtre ne restera peut-être pas grande ouverte bien longtemps.
+ 2% lundi, - 2% ce jeudi : le match est serré !
01 octobre 2009
Le match Anticipations / Liquidités
Libellés :
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