07 décembre 2006

L'étau se resserre sur les taux


Facile comme jeu de mot. Et dire que je l'ai déjà utilisé lorsque je vendais du contrat PIBOR chez un courtier Matif. A l'époque, le scénario se jouait aussi à Francfort, mais il s'agissait de Buba. Au fait, qui trouvera un petit surnom pour l'antre de nos amis de la BCE ? Donc, on est monté à 3.50%, et nos politiques, en plein désarroi, pleurent et tempêtent et craignent pour leur croissance. Elle est donc si fragile, ils ont donc si peu confiance en leur action ? Pas de panique, les taux à long terme sont toujours bas : 3.71% aujourd'hui pour les emprunts d'Etat à 10 ans. Comme le dit si bien JC Trichet, les anticipations d'inflation à moyen et long terme restent ancrées à des niveaux compatibles avec la stabilité des prix (pour ceux qui ont envie de le lire dans le texte, c'est ici). Et puis, les taux d'intérêt ont-ils vraiment tant d'importance pour l'activité économique ?

Allez faire un tour dans une rue commerçante, parlez avec les boutiquiers : ce n'est pas Trichet et ses taux qui font la pluie et le beau temps pour le business des vendeurs de vêtements, c'est bien la météo. On bien baguenaudez dans les déserts économiques que sont trop souvent nos banlieues, et demandez à un jeune chômeur s'il en veut à la BCE d'avoir serré de 25 bp ses taux, parce que cela va freiner la croissance, et donc nuire à ses perpectives d'emploi. Oups, serez-vous bien compris ? D'ailleurs, voici le titre d'un journal indien à ce sujet, le Financial Express : "ECB raises rate to 3.5% to boost growth". Raccourci saisissant, n'est-il pas ?

Il m'est avis que lorsque l'on s'intéresse aux déterminants du coût du capital, le taux de refinancement fixé par la Banque Centrale n'est pas le seul élément important. Mais ceci est une autre histoire, ou plutôt le sujet d'un prochain post.

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