Une précision par rapport à mon message précédent. Du fait que l'OPRA, si elle est votée, interviendra avant la fusion ARCELOR / SEVERSTAL, A. Mordashov n'y participera pas. Selon le nombre de titres rachetés (max : 150 millions) et le prix de rachat (max : 50 euros), la part du capital de A. Mordashov passerait à environ 38%. La bagarre continue pour l'obliger à lancer une OPA, notamment par l'ADAM, du fait de cet évident changement de contrôle. Par ailleurs, l'OPA de Mittal est ouverte, et des discussions sont en cours entre Mittal et Arcelor. Rien n'est donc joué à ce niveau, sauf pour les hommes politiques français qui prennent ouvertement position pour l'opération Severstal.
Sur les critères industriels, j'ai déjà expliqué que je n'avais pas de préférence marquée pour tel ou tel projet. C'est la manière de la fusion avec Severstal qui me déplait, du fait que la prise de contrôle se fait sans OPA, et avec une évaluation des actifs Severstal pour le moins sujette à discussion.
Je suis un libéral (avec un accent...) partisan de la mondialisation et, de même que l'an dernier je n'avais rien contre l'éventuelle prise de contrôle des yaourts de Danone par un groupe américain, de même ici je ne suis pas opposé à ce que le fabricant de l'acier avec lequel on construit, outre nos voitures, nos chars Leclerc et nos sous-marins nucléaires passe sous la coupe d'un oligarque vassal de Poutine. Il est par contre piquant de constater que cela ne gêne pas nos politiques , y compris le député Carayon, chantre du nationalisme économique. Je lui ai d'ailleurs envoyé un e.mail hier sur ce sujet, et je posterai sa réponse, s'il en fait une. A ce propos, le message que j'avais envoyé le 28 mai, au sujet de mon post précédent, à Mme Hue, directrice des relations investisseurs d'Arcelor, attend toujours une réponse. Je vais refaire une tentative.
Le feuilleton Arcelor va donc occuper l'été, avec de multiples rebondissements à prévoir.
Pour l'affaire GDF / SUEZ, la fusion a du plomb dans l'aile, dixit Villepin qui ne veut pas aller seul sous la mitraille.
Quant à notre place de marché Euronext, ses liaisons tumultueuses entre le prétendant allemand et la fiancée newyorkaise agitent là aussi les esprits, y compris des politiques. Manque de chance, la tête de l'Etat préfère Deutsche Börse, alors que les dirigeants d'Euronext ont choisi de se fiancer au NYSE. On a quand même l'impression que nos politiques ont tout faux sur les 3 fusions en cours.
09 juin 2006
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